Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/99

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chez un rabbin israëlite, il était rentré depuis peu dans la maison paternelle. Son caractère était ardent, ses inclinations plus fortes que constantes. Il se passionnait facilement pour ses recherches scientifiques, et passait plus aisément encore de l’une à l’autre. Néanmoins, ses goûts le portaient à préférer les connaissances pratiques aux sciences spéculatives ; ses pensées flottaient habituellement entre la médecine et le commerce. Valid me prit en affection, soit à cause de mes études qu’il partageait, soit que le souvenir de sa captivité lui inspirât de l’intérêt pour un autre captif. Son amitié envers moi fut vive comme tous les sentimens qu’il éprouvait. Il se plaisait à instruire sa jeune sœur et voulut m’associer aux soins de cette instruction. Zaïde apprit de moi le langage et les chansons de nos trouveurs. Elle les chantait en s’accompagnant de sa harpe, et comparait leur volupté naïve aux ardeurs passionnées des cassides arabes. Bientôt elle s’adonna à des études plus