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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/155

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l’intelligence dans l’écriture.

conclusion, je le trouve un peu lâche. Nous avons vu déjà qu’il ne croit pas beaucoup à la valeur des signes. Je rappelle comment il a, page 91, analysé avec humour une de nos écritures, qu’il juge niaise (fig. 29), ce qui ne l’empêche pas d’affirmer qu’à l’aide de signes on pourrait trouver dans cette écriture la révélation d’une belle intelligence. Tout ce passage est à relire, il me paraît extrêmement suggestif. De même, et cas plus typique encore, étudiant une autre écriture dans laquelle il a trouvé beaucoup de signes intellectuels, il conclut d’une manière tout à fait inattendue à de l’intelligence moyenne. Voici sa glose :

Écriture sobre et naturelle, esprit sain, bon jugement,
irrégulière, impressionnabilité,
simplifiée, assez rapide, vivacité, culture,
Signature montante, quelques grands traits, petits traits vifs, entrain, vivacité.

On s’attend à une conclusion excellente ; et pas du tout…

L’aspect général de l’écriture ne me paraît pas indiquer un grand intellectuel.

Qu’est-ce que c’est que cet aspect général ?

Mystère ! Il y a ainsi beaucoup de surprises dans les conclusions de M. Paulhan. Chez lui, l’analyste et le synthétiseur sont deux esprits indépendants. Je cite encore son analyse d’une écriture :

Écriture n° 10. (Celle d’un professeur, intelligent sans originalité).
5. Écriture nette, netteté, précision,
6. à relief, relief de la pensée, distinction,
élégante, sens esthétique ou littéraire,
52. ferme, fermeté, esprit formé,
15. simplifiée, culture,
23 et 3. Écriture simple et sobre, simplicité, aisance, équilibre, jugement sain.

Tout cela indique une supériorité qui va jusqu’au talent, le défaut que j’y trouve c’est que l’intelligence est trop formée, trop arrêtée. On sent une personnalité qui a probablement développé toutes ses virtualités et qui ne progressera plus guère…

Je me demande à quels indices on peut lire cet arrêt de développement. C’est M. Paulhan, synthétiseur, qui nous l’affirme. Son analyse, trop discrète, ne nous en dit rien.