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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/159

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l’intelligence dans l’écriture.

esprit étant ami de la clarté, je ne puis m’empêcher de faire un vœu ; c’est que les meilleurs graphologues s’appliquent à mieux nous expliquer leurs procédés. Plusieurs fois déjà, je suis revenu sur ce desideratum, soit dans le texte, soit dans mes notes. Je vais expliquer avec la précision dont je suis capable ce que je désire, et pourquoi je le désire.

Je ne demande pas d’explications verbales, ni de nouvelles définitions de signes. Je voudrais qu’on publiât quelques spécimens d’écritures, soit dans leurs dimensions réelles, soit agrandis en partie par la photographie, afin d’être plus lisibles. Sur ces documents, les meilleurs graphologues, ceux qui ont fait leurs preuves — il suffit de lire mon travail pour les nommer, — feraient une étude en règle, très minutieuse, et très longue, qu’ils publieraient intégralement. Ici, plus de sous-entendus, ni de synthèses rapides. On ferait d’abord et surtout une analyse de signes graphiques. Chaque signe serait relevé, et apprécié non seulement dans sa qualité, mais dans sa quantité.

Je n’exige pas, bien entendu, une étude au compas, ou une décomposition des courbes des lettres, par les méthodes de la géométrie. Mais il serait à souhaiter que les graphologues fissent usage du système des coefficients, pour indiquer l’intensité des signes ; cette suggestion, je l’ai exposée plus haut, et M. Crépieux-Jamin a paru l’accueillir. Peut-être pourrait-on, dans la détermination de ces coefficients, faire intervenir quelques mesures millimétriques, peut-être pourrait-on s’en passer. Je n’en sais rien. Mais il serait d’une importance capitale que ces questions de signe, qui sont à la base de la graphologie, fussent précisées, soit par un esprit éminent, soit par l’accord de plusieurs graphologues distingués. On devine l’avantage pour la théorie autant que pour la pratique. Cet atlas de documents analysés étant entre toutes les mains, chacun pourrait s’y reporter, comme à un étalon accepté par tous ; ce serait un moyen d’établir de l’unité et de l’uniformité dans la science de l’écriture, comme on l’a fait déjà en physique, pour les unités et les instruments de mesure, et comme on tente aussi de le faire en biologie.

Je voudrais encore — quand on fait des vœux, il n’en coûte pas davantage d’être prodigue — je voudrais encore qu’après l’analyse minutieuse de ces documents, on en fît la