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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/160

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nécessité de mieux définir les signes graphologiques.

synthèse, et on démontrât la conclusion. Je voudrais que le travail d’interprétation fût exposé avec un développement complet, de manière à écarter tous les caprices de l’intuition, et à montrer que l’interprétation découle logiquement de l’ensemble des signes ; si c’était possible, la conclusion devrait être chiffrée, comme les signes, elle devrait être la somme des cotes données non seulement aux signes présents, mais à leurs alliances ; et on chercherait s’il n’y a pas lieu dans certains cas d’additionner les cotes, ou de les soustraire, ou de les multiplier, etc. Un tel travail, très délicat, devrait être fait sur des écritures dont l’expérimentateur ignore la provenance, afin qu’on fût bien à l’abri de toute espèce de suggestion.

Parmi les avantages que je me promets de ce projet, il y en a quelques-uns que les graphologues eux mêmes recueilleront. Ils feront moins d’intuition, raisonneront davantage, et probablement s’aviseront de beaucoup de remarques nouvelles. Et, de plus, nous arriverons à voir clair dans leurs procédés, à les objectiver, et, dans quelque mesure, à les contrôler.

En ce moment, le moindre contrôle serait chimérique ; et voyez les conséquences. Supposez un graphologue surpris en flagrant délit d’erreur ; il a traité de sot un grand homme. Il répondra peut-être : « Oui, j’ai commis une erreur, j’en conviens, une étude nouvelle des documents me le démontre. Il y avait dans cette écriture tels signes de supériorité qui m’avaient échappé. Ce n’est pas la graphologie qui est en faute, c’est moi. » Comment pouvons-nous chercher à savoir s’il a raison ou non de s’accuser ? Et il importerait de le savoir ; car lorsque c’est lui qui commet l’erreur, cela ne tire pas à conséquence ; il était moins habile qu’on aurait cru, voilà tout. Au contraire, si c’est la graphologie qui est en défaut, la conséquence devient très importante et très instructive ; il faut conclure que certains signes n’ont pas une valeur constante. Le cas que je détaille n’est pas le seul qui se réalise ; nous en verrons bien d’autres, qui sont analogues. Ainsi, par exemple, le graphologue qui s’est trompé peut n’accuser de son erreur ni lui, ni la graphologie, mais moi… qui lui ai fourni un mauvais document. C’est assez l’usage. On me dit souvent : « J’ai mal jugé cet homme célèbre, parce