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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/161

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l’intelligence dans l’écriture.

que la lettre de lui que vous me soumettez a été écrite dans un moment de fatigue. » C’est très possible, mais ce n’est guère contrôlable. Supposons que ce soit M. Crépieux-Jamin qui soulève l’objection. Est-ce que, avec le flou actuel des définitions graphologiques, il ne pourrait pas, s’il le voulait, découvrir de la fatigue dans tous les écrits, comme un chimiste habile se fait fort de découvrir de l’arsenic dans tous les corps ? Je ne me sens pas actuellement la force de lutter contre lui sur ce terrain, je me déclare battu d’avance. Quelle garantie avons-nous qu’il ne nous trompe pas ? Sa bonne foi ; je l’admets pleinement. Mais outre qu’il est piteux qu’un contrôle scientifique aboutisse là, on peut toujours discuter, et supposer qu’aucun graphologue n’est absolument insuggestible, et incapable de découvrir dans une écriture un petit signe dont il est d’avance convaincu. Ce qui favorise ces doutes, c’est certainement le vague des définitions dont on se contente actuellement et sans vouloir admettre naïvement qu’il suffira que mon projet se réalise pour que tout aille pour le mieux dans la meilleure des graphologies, je crois que cette réforme aura d’immenses avantages ; aussi je termine ce chapitre en répétant le mot de Goethe mourant : Plus de lumière ! Plus de lumière !