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Page:Marie Louise Gagneur Les Forcats du mariage 1869.djvu/340

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les forçats du mariage

ciel, et éclairaient la majestueuse embouchure du fleuve.

Il s’enquit du paquebot qui partait pour la France.

On lui montra à l’horizon un point noir.

— Il y a une heure, lui dit-on, que l’Espérance a levé l’ancre.

Il s’appuya contre un ballot de marchandises, et son regard se fixa sur ce point, qui peu à peu diminua, et enfin disparut.

Alors, il revint chez lui, dans la chambre de Juliette.

Il vit sur un fauteuil la robe qu’elle avait quittée la veille.

Il la saisit, la pressa convulsivement contre sa poitrine, contre ses lèvres.

Et puis il la déchira avec une sorte de rage.

L’enfant se mit à crier.

Étienne, furieux, courut au berceau, rejeta le rideau, leva sa main crispée, prête à frapper.

Mais l’enfant souriant à travers ses larmes dit :

— Papa !

Étienne alors laissa retomber sa main, prit l’enfant dans ses bras, la serra sur son cœur. Il sanglotait.


XXXVI


Robert, après avoir reçu la lettre de Juliette, se rendit chez Pierre Fromont.