Aller au contenu

Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t3.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
DE


L’ESPRIT DES LOIS


__________________________________


PREMIÈRE PARTIE [1]



LIVRE PREMIER


DES LOIS EN GÉNÉRAL
_______


CHAPITRE PREMIER.


DES LOIS DANS LE RAPPORT QU’ELLES ONT
AVEC LES DIVERS ÊTRES.


Les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses [2] : et, dans ce sens, tous les êtres ont leurs lois ; la Divinité [3]

  1. Nous donnons d’après l'édition in-12, 3 vol., Genève, 1751, la division de l'Esprit des lois en six parties. Sur l'intéret de cette division, v. sup. l'Introduction, §. 1.
  2. V. la Défense de l’Esprit des lois, première partie, première objection. « L’auteur a eu en vue d’attaquer le système de Hobbes, système terrible, qui, faisant dépendre toutes les vertus et tous les vices de rétablissement des lois que les hommes se sont faites, et voulant prouver que les humains naissent tous en état de guerre, et que la première loi naturelle est la guerre de tous contre tous, renverse, comme Spinoza, et toute religion et toute morale. »
  3. La loi, dit Plutarque, est la reine de tous mortels et immortels. Au traité : Qu’il est requis qu’un prince soit savant. (M.) Mais Plutarque dit lui-même qu’il n'est ici que l'écho de Pindare.