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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/156

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ÉVÊQUE DANILO


Écoute, Nicolas, knez de Doupilo[1],
tu tends aussi ton bras pour le serment !
Tu es faible, tu sais, à Tzrmnitza.
et Tzrmnitza est à la porte des Turcs.
Ne mets pas un faux serment sur ta maison,
car c’est difficile de faire la guerre à Dieu !


KNEZ NICOLAS


Sache, évêque, et vous tous, Monténégrins,
je sais bien ce qui est dans ma maison,
mais j’ai trois cents frères Douplïan ;
que tous ne trahissent, et cela peut être,
je vous jure par la solide foi de Dieu
nous nous battrons avec les Turcs,
même si nos traces sont exterminées !
Quand je verse mon sang pour ma religion,
je n’ai peur de serment ni d’autre chose.
Dès qu’un fusil éclatera à Cettigné
il y aura du bruit de tous côtés.
Bonheur à celui qui aura le cœur solide
et qui n’est pas trop vieux,
il verra beaucoup de choses !

  1. Une famille de la région de Tzrmnitza.