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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/161

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les grands-pères dansent avec les petits-enfants,
trois générations sont dans le kolo,
on les dirait toutes de la même année,
tout s’est égalisé par la joie ;
ce qui me plaît le plus
c’est qu’il faut boire en l’honneur de tout !


ÉVÊQUE DANILO


Que tu es heureux, igoumane Stéfan !
comme Dieu t’a fait joyeux !


IGOUMANE STÉFAN


Jeune fils, bel évêque,
ce soir est gai pour tout le monde,
ma vieille âme arrosée de vin danse au-dessus,
comme la flamme blanchâtre au-dessus du raki[1].
Cela réveille parfois mes vieux os
et me rappelle mes jeunes années.


ÉVÊQUE DANILO


Il n’y a pas de chose plus jolie au monde
que le visage plein de gaieté,
surtout quand c’est comme chez toi,
avec la barbe argentée jusqu’à la ceinture,

  1. Eau-de-vie.