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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/37

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ils ont coupé quatorze têtes turques,
ils ont pris soixante-dix chevaux,
et ont capturé deux ou trois esclaves.
Un message nous arriva de Nikchitch,
et ce message contenait dix demandes de pobratimes[1],
nous priant de venir à Polyana
et de leur rendre les captives contre rançon ;
nous étions à cette réunion avec les Turcs,
C’est pourquoi nous sommes en retard.


KNEZ[2] BAÏKO


Que dit Hamza et les Turcs de Nikchitch ?
La religion du Prophète aurait-elle été belle,
s’ils avaient pu aller tranquillement à Roudiné[3] ?


SERDAR VOUKOTA


Tu sais, Baïko, elle leur semblerait belle,
on ne se sauve jamais du bien-être,
mais il paraît que les Turcs ne veulent pas
reprendre tranquillement la garde de leurs moutons !

  1. Pour faire la paix.
  2. Chef d’un village monténégrin.
  3. Roudiné, les prairies des montagnes au-dessus de Nikchitch. Chaque été, la population de la plaine monte dans cette montagne avec les troupeaux de moutons. Cet été-là, les Turcs occupant Nikchitch, sentant germer la révolte, n’osèrent pas monter à Roudiné.