Aller au contenu

Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Aujourd’hui encore les pierres indiquent
la gloire merveilleuse du prince Tzrnoyévitch !
Que Dieu pardonne à l’âme d’Ouroch !
Quels beaux holocaustes on lui fit !


(Tous se couchent à terre.)


VOUK MITCHOUNOVITCH


On ne compose pas un chant sans difficultés,
on ne forge pas un sabre sans effort !
L’héroïsme est le tzar de tous les maux,
ainsi que la boisson spirituelle la plus agréable
avec laquelle les générations s’enivrent.
Heureux celui qui vit dans le souvenir des siècles,
sa naissance a sa raison d’être !
l’éternel flambeau de l’éternelle obscurité
ne se consume pas jusqu’au bout,
et ne perd pas toute sa clarté.


L’ÉVÊQUE DANILO
(Il est parmi eux, mais il parle comme s’il était seul.)


Là où la graine commence à germer,
là il faut qu’elle donne aussi son fruit ;
est-ce l’instinct ou le conducteur spirituel ?
Ici la connaissance humaine s’arrête !