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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/55

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à une réunion commune,
en leur donnant notre parole d’honneur
de ne pas leur nuire jusqu’à leur départ ;
pour voir s’ils viendraient avec nous
et éteindraient la sanglante flamme.


SERDAR YANKO


Oui, évêque, essayons encore cela !
Mais, c’est en vain, sur ma parole d’honneur !
Ce qui fut nourri par le noir diable
lui reste fidèle jusqu’à la fin.
Ils viendront à ton appel, même sans garantie,
et parmi nous seront grossiers. —
Quels sont donc ces notables
puisqu’ils s’appellent les fils du sultan ?


(Ils envoient quatre hommes de l’assemblée pour inviter les Turcs à la réunion.)


LE KOLO (chante)


Une terrible malédiction tomba sur le parjure :
une mère fut forcée de maudire son fils,
c’est la princesse Mara d’Ivan Tzrnoyévitch
qui maudit son fils Stanicha[1],

  1. Stanko ou Stanicha, second fils d’Ivan Tzrnoyévitch, a embrassé la religion mahométane et est venu comme commandant de l’armée turque contre son frère aîné Georges Tzrnoyévitch.