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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/87

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et ta graisse t’étouffe, quand tu te couches ;
elle ne m’a jamais étouffé que je sache !


SERDAR YANKO


Je n’en puis plus, frère,
je porte toujours du raifort[1] sur moi,
ainsi qu’une branche de ronce dans ma doublure ;
mais tout cela ne fait rien
et je mets ma ceinture par-dessus mes habits.


(Knez Yanko est couché près du knez Rogan.)


KNEZ YANKO


Comme ces infidèles parjures sentent mauvais ;
sens-tu quelque chose, Rogan ?


KNEZ ROGAN


Comment, knez, ne sentirais-je rien !
Quand je suis assis près d’eux
je tiens toujours mon nez dans mes mains, —
autrement je serais malade ;
à cause de cela je me suis sauvé ici à part
car près d’eux je ne pourrais pas attendre l’aube.

  1. Pour conjurer les sorcières.