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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/88

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Tu vois comme nous sommes loin d’eux
et encore cette affreuse odeur
d’infidèle arrive jusqu’ici.


(Après minuit, tous dorment ; l’un d’eux parle en rêve ; le knez Yanko et le knez Rogan se lèvent pour voir qui c’est et voient Vouk Mandouchitch parler comme éveillé.)


KNEZ ROGAN


Quel est ton malheur, Mandouchitch,
que tu parles ainsi toute la nuit ?


KNEZ YANKO


Non, Rogan, ne le réveillons pas,
car il parle comme s’il était éveillé ;
nous l’interrogerons sur quelque chose,
pour rire au moins un peu.


KNEZ ROGAN


Dis, Vouk, ce que tu racontais
de notre ban Milonitch.
Y a-t-il eu une querelle entre vous ?


VOUK MANDOUCHITCH


Non, frère, il n’y a rien entre nous,
mais je lui dis quelque chose pour sa belle-fille.