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Page:Picard - Sabbat, 1923.djvu/47

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LA SORCIÈRE ET MONSIEUR COMBIENDEFOIS

Sans soutane, sans tonsure, un certain M. Combiendefois est fort répandu. Lorsqu’il est vraiment convaincu, comment attendre de lui de la tolérance ? Le dogme est le dogme, un canon est un canon.

Alors, la casuistique sous le nez, comme une tabatière, l’orthodoxie sur le ventre, comme un cataplasme, affreusement sanguinaire entre l’encrier monumental — vanitas vanitatum ! — et l’humble veilleuse conjugale — Madame, faisons un chrétien — il mènerait, au bûcher, Torquemada, lui-même.

Ce qui réjouit la sorcière, c’est que ce fanatique en pâte de guimauve qui sent l’antichambre papale et le foulard de coton, la chaufferette et la dévote, le sirop pectoral et la maxime pieuse, escorterait le farouche Inquisiteur non pas en cagoule, mais en… casque à mèche.

Ah ! ce furieux à relations mondaines et à pignon sur rue ! Comme les gens sûrs de leur fait, il parle toujours au nom de la communauté : « Vous ? Vous rôtirez éternellement.