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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/111

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auprès de l’abbé Clercati de ma condition exacte, et ayant appris que je dépendais de la générosité du comte Vallarciero, lui avait fait demander qu’on me remît entre ses mains. Le Comte n’eut garde de me refuser, ravi de faire ainsi une politesse à l’Alvenigo qui, tout exilé qu’il fût de Venise, n’en avait pas moins un frère Provéditeur de la Sérénissime République. Quant au bon abbé Clercati, cette décision le chagrina fort et lui tira presque des larmes. Il s’était attaché à son Tito Bassi et me vit m’éloigner avec regret. Il voulut me conduire lui-même à la Rotonda avec mon paquet de hardes où il avait glissé le meilleur Virgile de sa bibliothèque, et ce ne fut pas sans m’avoir recommandé de ne pas trop oublier mon latin qu’il me laissa aux mains des valets de Sa Seigneurie.

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Ce fut donc entre deux de ces gaillards qui