Aller au contenu

Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que assuré que je foulai les larges dalles qui résonnaient sous mon pied. Avec la même tranquillité, je m’avançai dans la grande salle qui faisait le centre de la villa. Elle était couverte par une coupole, de proportions si justes qu’il s’en dégageait une impression de recueillement. Cette salle ne comportait guère d’autres ornements que des bustes romains placés sur des piédestaux et rangés le long des murs. Entre deux de ces bustes, accoudé à une large table, j’aperçus Sa Seigneurie Alvise Alvenigo.

Tout en m’avançant vers lui, je l’examinais curieusement. C’était donc là mon nouveau maître et de qui allait dépendre ma nouvelle condition. Il m’apparaissait tel que je l’avais vu à la villa Vallarciero. Seulement, il avait échangé son riche habit contre une ample houppelande et remplacé sa perruque par un petit bonnet de soie noire qui coiffait sa grosse tête chauve, mais le bonnet et la houppe-