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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/34

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dre comment ma mère qui avait eu l’insigne bonheur d’habiter pendant plusieurs années le palais Vallarciero, étant au service de la Comtesse et l’approchant à toute heure du jour, avait pu consentir à échanger un pareil séjour contre le modeste logis que nous occupions. Cette déchéance me semblait inexplicable. J’étais trop jeune pour me rendre compte que ma mère, grâce à sa merveilleuse faculté d’imagination, n’avait cessé qu’en apparence de hanter le palais Vallarciero et qu’elle en avait emporté dans son esprit une image assez fidèle et assez vive pour qu’elle remplaçât la réalité. Le palais Vallarciero était l’un des nombreux domaines imaginaires où ma mère se jouait à elle-même la fable diverse de sa vie. Quoi qu’il en fût, j’interrogeais fréquemment ma mère sur ce que contenait ce mystérieux palais Vallarciero dont la haute façade se dressait sans cesse devant mes regards curieux. Je m’en faisais décrire les dispositions