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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/66

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À ce cri, la porte s’ouvrit et je vis l’abbé Clercati qui accourait à moi.

Penché sur mon lit, il ne savait que me répéter ces mots :

— Tito, mon pauvre Tito !

Et comme il m’avait pris la main et passait doucement la sienne sur mon front, je me mis à pleurer à gros sanglots, tandis que l’abbé répétait toujours :

— Tito, mon pauvre Tito !

Mon premier désespoir calmé, ce fut par l’abbé Clercati que j’appris ce qui s’était passé depuis la nuit fatale. L’incendie une fois éteint, après avoir consumé tout l’intérieur du palais dont les murs restaient seuls debout grâce à leur solide construction, on n’avait retrouvé aucune trace de mon père et de ma mère. J’étais donc doublement orphelin. De plus l’émotion que j’avais éprouvée et la chute que j’avais faite du haut de ma borne avaient causé en moi de graves désordres. J’avais été