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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/64

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Mystérieusement se lamente le pin
De qui l’écorce à vif et le tronc écorché
Semblent rouges du sang d’un satyre attaché……

Marsyas !
Je l’ai connu
Marsyas
Dont la flûte hardie a confondu la lyre ;
Je l’ai vu nu,
Lié par les pieds et les mains
Au tronc du pin ;
Je puis vous dire
Ce qui advint
Du Dieu jaloux et du Satyre,
Car je l’ai vu,
Sanglant et nu,
Lié au pin.

Il était doux, pensif, secret et taciturne ;
Petit et robuste sur ses jambes,
L’oreille longue, pointue et grande ;
La barbe brune
Avec des poils d’argent ;
Ses dents