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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/244

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à publier la retraite de M. Le Varlon de Verrigny et celui-ci en ressentit un certain contentement. Ceux qui l’apprenaient le devaient imaginer déjà à genoux sur la dalle et en train de chanter des psaumes, tandis qu’il n’en était encore qu’à traverser tout bonnement des carrés de légumes, à la suite d’un bonhomme à gros sabots.

Cependant, on arrivait à une sorte de bâtiment assez propre où le guide de M. Le Varlon de Verrigny le pria d’entrer. Il s’était déchaussé au seuil et marchait sans bruit sur le sol carrelé du vestibule. La simplicité de la maison et ses murs peints à la chaux présentaient un aspect de fraîcheur agréable. L’escalier à rampe de bois aboutissait à un long corridor où s’ouvraient des portes toutes pareilles. Sur chacune, un nom était écrit, et M. Le Varlon de Verrigny put lire le sien sur l’une d’elles, avant de pénétrer dans une petite chambre fort blanche, meublée d’un lit à paillasse, d’une chaise et d’une table de bois. Deux plats couverts y reposaient avec un pain. Cette vue causa un grand plaisir à M. Le Varlon de Verrigny. Il avait faim.

– Voilà de quoi vous soutenir, monsieur, – lui dit le bonhomme désaboté, en découvrant une grosse soupe et un bouilli de légumes, – si vous