Aller au contenu

Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Là-dessus M. de La Bégissière et M. Ravaut saluèrent M. Le Varlon de Verrigny. Resté seul, il écouta leurs pas, ceux de M. de La Bégissière lourds et mats, ceux de M. Ravaut secs et légers. L’un avait rempli la chambre d’une odeur de paperasse et d’encre…


La journée ne se passa point sans que M. Le Varlon de Verrigny revît la Mère Julie-Angélique. Elle le reçut de nouveau au parloir. M. Le Varlon de Verrigny s’attendait à des exhortations pieuses, il n’en fut rien. La mère Julie-Angélique voulait seulement que son frère réglât avant tout ses affaires terrestres. Elle lui exposa une suite de mesures à prendre en ce sens et se fit donner pouvoir de les exécuter ; et M. Le Varlon rentra dans sa petite chambre après avoir délégué à sa sœur l’administration et la disposition de ses biens. Des personnes sûres devaient en employer les revenus à des œuvres pies, lui n’ayant plus besoin de rien en ce monde que la miséricorde de Dieu.

M. Le Varlon de Verrigny réfléchissait à sa nouvelle situation, quand un petit valet entra avec un plateau. C’était le même potage et les mêmes légumes