Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de petites fables édifiantes et potagères dont quelques-unes sont des modèles de bon sens et de piété.

M. de La Bégissière rougit de plaisir à ce compliment et M. Ravaut continua à voix plus basse encore :

– Quant à moi, monsieur de La Bégissière vous a peut-être dit que je m’occupais à traduire et à commenter certains passages de l’Écriture et certains ouvrages des Pères de l’Église, mais j’ai aussi mes heures manuelles. Je vais au puits, chaque jour, et j’y tire de l’eau. Il m’a semblé que cette besogne convenait à quelqu’un qui recherche la vérité et en offrait comme l’image familière. J’espère fermement que vous ferez deux parts de votre temps, une pour le travail, l’autre pour l’étude, et que, si monsieur de La Bégissière se charge de l’un, vous me permettrez de vous guider dans l’autre. Pour le reste, monsieur, votre journée appartiendra à la prière. Là, nul ne peut vous aider. Dieu, seul, dispense ses grâces. Je vous les souhaite abondantes. Sur ce, monsieur de La Bégissière, laissons monsieur Le Varlon de Verrigny à ses pensées. Il a sans doute à réfléchir et il a besoin d’être seul.