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Page:Régnier - Les Rencontres de monsieur Bréot, 1904.djvu/319

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toujours à genoux, et, tout bas, laissa tomber ce seul mot :

– Adieu !

Une des roses du bouquet qu’elle tenait à la main s’effeuilla en une odeur pourprée.

Madame de Blionne s’en allait. Elle longeait le bassin. M. de Bréot, immobile, la regardait s’éloigner. Tout à coup, elle se retourna et poussa un faible cri. Déjà, M. de Bréot l’enlaçait. Elle chancelait et s’abandonnait mollement. M. de Bréot la soutint dans ses bras… Il y eut un long silence. Des feuilles tombaient doucement sur la mousse velue où luisait dans un rayon de soleil la perruque à cornes d’or. La fontaine, dans un sursaut de sa force, darda un jet éblouissant.


Lorsque, vers les quatre heures du soir, M. Hussonnois, enfin remis de son ivresse, quitta l’auberge de Corventon, il se dirigea, d’un pas encore incertain, vers le château ; mais avant d’y rentrer, il voulut faire le tour du parc pour s’assurer que tout était en bon ordre. À l’un des sauts-de-loup,