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Page:Rachilde - À mort, 1886.djvu/198

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Maxime, laissant là son éducation, avait crié de joie. On s’embrassait.

La duchesse réveillée leva les bras au ciel ; le malheureux abbé, tourné du côté du mur, était au supplice.

— Là… là… ne vous gênez pas, Mademoiselle, fit la duchesse d’un ton aigre. Vous allez l’achever… parbleu !… d’où nous sort cette petite farceuse ?. Comte… c’est une véritable trahison.

Marie Grévinette riait et pleurait, elle se mit à genoux.

— Vous êtes sa mère ? Alors, je m’en vais… dit-elle d’un ton soumis… mais… je voulais le voir… On a beau être une étourdie, Madame, on a du cœur… demandez-le-lui… et puis je le vois si peu souvent !…

— Hum !… grommela Madame de Sauvremieux, radoucie, je ne suis pas sa mère… non… quel Lauzun, ce petit Monsieur… Hum !… il me met en propre compagnie !

— Est-ce que je peux rester encore une minute ?

La duchesse hésitait, l’abbé toussait.

— Marie, dit Maxime avec autorité, faites vos excuses à Madame, et sauvez-vous, je me porte à merveille.

Elle fit une révérence profonde et regagna la porte.

— Avant de sortir, ma chère, veuillez donc vous charger de ce coffret que j’aperçois sur cette console. Lors de votre dernière visite, vous avez oublié un bracelet, vous le rappelez-vous ?