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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/32

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II


J’avais été tout de suite frappé de l’intelligence et de la grande érudition d’Alfred Jarry, dit encore le docteur Saltas dans son article des Marges, et dès le premier jour nous fûmes d’excellents amis. Je le vis arriver à mon cabinet pour me demander de le soulager d’une douleur dentaire très vive, et je mentionne ce fait pour montrer quelle délicatesse il apportait dans toutes ses relations : dès le lendemain, comme je n’avais, naturellement, voulu aucun honoraire, il me donna, en remerciement, une première édition d’Ubu-roi avec une charmante dédicace. Au prix qu’a atteint l’édition ori-