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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/55

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ALFRED JARRY


Si l’on avait pu prévoir ça on se serait mis en habit ! »

Quand Mme de C… venait au Mercure elle y montrait plus de simplicité. Vêtue d’une ample mante dite : limousine, d’une jupe de bure à gros plis, ayant, au bras, son inséparable cabas brodé au point de croix, elle arborait fièrement, seule concession aux fantaisies de la mode, un tour de cou en plumes de coq, souvent mouillées si on en jugeait par leur aspect de fils de fer plus ou moins barbelés, et une capote 1885 sous laquelle frisait, en diadème, une perruque d’un blond enfantin. Dépassant sa mante de religieuse d’un ordre inconnu en sortaient des pieds véritablement colossaux, chaussés de souliers d’une pointure approchant le 42 : « Vous comprenez, me disait-elle d’un ton protecteur qu’elle affectait toujours en me parlant, je ne veux pas me déformer les