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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/56

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Mme BERTHE DE C…


doigts de pieds ; je me chausse large pour pouvoir, en certaines circonstances, mettre des cothurnes ! » L’idée que Mme de C… mettait, en de certaines circonstances, des cothurnes avait plongé Jean de Tinan dans un abîme de réflexions d’où il ne devait remonter que complètement enragé ! Le teint de Mme de C. luisait, tel un soleil levant, toujours bien verni de sa vaseline non rectifiée, et elle rejetait sa tête très en arrière comme toutes les personnes qui ont l’habitude de faire des entrées de théâtre.

Cette bonne dame m’a porté sur les nerfs durant une dizaine d’années et il faut qu’on m’excuse si je ne me montre pas très tendre pour elle. Je n’ai jamais envie de rire des femmes qui savent vieillir à propos, et leurs petites infirmités : maquillages, teintures ou perruques ne me font pas perdre conte-