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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/92

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UBU-ROI


parce que qui peut plus doit pouvoir moins. Or, Jarry ne fit même pas un pas pour le remercier, au soir de son pseudo-triomphe, de lui avoir communiqué les épreuves de son papier. « Dites donc, questionna Mendès ahuri par le dédain du triomphateur, est-ce qu’il est mal élevé, en outre ? — Non, lui répondis-je, c’est plus grave, il est fou. Ce soir, il pense à autre chose et sa pièce ne l’intéresse plus ! — Bien ! fit Mendès, encore un phénomène, seulement, prévenez-le que l’on ne dérange pas en vain la grande publicité. S’il est en retard avec elle, elle ne lui pardonnera pas. » Je tançai Ubu qui remercia. Et Mendès avait raison. Alfred Jarry disparut presque sous le vilain masque de son fantoche, comme dévoré tout entier par ce goinfre. Qui donc connaît César-Antéchrist, le Surmâle, Messaline et les si amusantes Spécula-