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l’air, de l’espace et… des artilleurs. Que craindre à l’abri de tant de canons ?
Le train sifflait, démarrait. C’était fini du cauchemar, lorsque je me trouvai en face d’une bande qui chantait je ne sais quelle scie à la mode : « En voiture ! » me cria durement le chef de gare dont la figure ressemblait à une tomate fendue. Et deux de la classe 1914, ceux du plus bel enterrement, me prirent sous les bras : « En avant donc, ma petite mère, c’est pour la France ! »
Ce fut ainsi que je fus mise de force dans un wagon bondé de gens qui fuyaient l’invasion.