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Page:Rachilde - Dans le puits, 1918.djvu/186

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Quelle nuit ! le petit chat était malade. Il avait faim. Je ne possédais que des amandes. Il but de l’eau de savon et rendit tout sur le lit pendant que le bon compagnon s’endormait, accablé de fatigue, ayant faim aussi. Je nettoyai les draps avec des mouchoirs et la dernière goutte d’eau. Puis, pour tout repasser, je me couchai dessus. Une tache sur cette hospitalité si généreusement offerte au premier venu rencontré dans l’ombre ? Ça, jamais ! J’avais la fièvre et tout fut sec avant l’aube. Les rats grignotaient leur cage, de nouveau, étouffaient…

Le père repartit à la recherche de l’enfant. J’attendais dans un coin, arrangeant cette petite chambre, cette mansarde provinciale, et y découvrant une petite âme ; des gravures de la première communion et un mignon reposoir en verre filé avec tout ce qu’il faut pour dire la messe.

Puis, tout à coup, la voix de Gaby : « Papa m’envoie te chercher ! Je suis revenue quatre fois à l’hôtel et on s’est rencontré, forcément. Tu n’as pas idée, toi qui écris des romans…