Page:Rachilde - Dans le puits, 1918.djvu/188

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l’angoisse de déranger ces fleurs, d’introduire de l’art faux dans une chose merveilleusement ouvrée par la nature. On peut être tour à tour une montreuse d’animaux savants, une espionne et la femme de chambre d’un gosse de quinze ans, mais ça c’est de l’ouvrage facile, parce que c’est paradoxal… ça me ressemble, tandis que l’histoire en question, c’est le roman, pas moderne, ça s’écrivait en 1830 où peut-être ça n’arrivait pas ! Et puis les guirlandes, les fleurs sur le gouffre sont des couronnes mortuaires…

La petite en errant… comme plusieurs chats perdus, de la gare à l’hôtel et de l’hôtel à la gare, avait rencontré un jeune homme : « Mademoiselle, vous paraissez bien inquiète ? » — « Je suis séparée de mes parents, Monsieur, et je n’espère plus les retrouver. » — « Vous ne pouvez pas rester dans la rue, Mademoiselle. Il n’y a pas une place libre dans les hôtels et les habitants sont envahis par les évacués. Avez-vous faim ? » — « Pas moi, seulement il y a les chats… » Sourire probable du jeune homme. Il ne voit pas l’alliance d’or