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Page:Rachilde - Dans le puits, 1918.djvu/41

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entendu qualifiée de vieille une charmante artiste de trente ans et je connais telle célébrité de soixante ans qui possède un mari jaloux et un amant complaisant (à moins que ce ne soit le contraire) ! La foudre est tombée là-dessus en dispersant les hommes. Il y a tout lieu de croire que les femmes se consolent, certaines veuves joyeuses, avec les embusqués, d’ailleurs pas dangereux. En est-il une seule qui voudrait de ma vie sans contrainte mondaine, pour cela, justement, tolérable ? Je ne peux revenir à leur bercail… il est trop tard pour pouvoir revenir sur ce que j’ai cru deviner ! Elles et moi nous vivons dans le mensonge, mais, moi, en fuyant la société qui tient… à le propager, je respire.

Un puits, c’est une tour à l’envers. En descendant, je me suis montée… Je ne comprends plus la vie intellectuelle et lui préfère ma vie inférieure : « Vous êtes, me disait un jour le sieur Catulle Mendès qui n’aimait pas du tout la vérité, une personne maussade qui ne sait rire que du bout des