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Page:Rachilde - L’Hôtel du grand veneur, 1922.djvu/152

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casquette, s’ébouriffa les cheveux en voulant les lisser du plat de la main et fit remarquer, par son geste embarrassé, qu’il avait couché dans du foin, car il y avait des brins d’herbe parmi ses mèches.

— Votre servante, fit-il de mauvaise humeur, veut à toute force me les payer… alors je lui ai passé quelque chose ! Ce n’est donc pas pour vous les vendre que je suis ici, madame Lionnelle.

— Comme c’est gentil de vous être souvenu de mon nom, répondit la duchesse de son air le plus mondain.

— De votre petit nom, oui, avoua-t-il, la voix sourde, avec une raillerie équivoque dans l’accent… le grand, je l’ai perdu.

— Tiens ! Pourquoi, monsieur Simon ?

— Parce que… c’est un nom de… un nom de guerre, sans doute, ce n’est pas le vrai.

Lionnelle fut debout, telle une bête dangereuse dressée sous le fouet du dompteur.

— Hein ? C’est à moi que vous parlez ?

Ils restèrent les yeux rivés aux yeux, mais il ne recula pas.

— J’ai lu, des fois, dans les journaux, que