Page:Rachilde - L’Hôtel du grand veneur, 1922.djvu/32

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ce dénouement à un court-circuit un peu long. Ils craignaient, l’un de la voir s’arrêter encore une fois, et l’autre qu’elle ne s’arrêtât plus !…

On arrivait enfin aux faubourgs de Rouen.

II

Éreintés par cette nuit de péripéties sentimentales et mécaniques, les nouveaux mariés n’en étaient, cependant, qu’à la préface de leur décevant roman nuptial : il n’y avait pas une seule chambre d’hôtel disponible à Rouen, cette première étape de leur voyage de noce ! Cela n’avait pas l’air croyable, mais cela était, et cela suffisait à les réduire au rôle de deux épaves, de deux misérables fous furieux qui n’osaient pas se confier leur secrète hantise.

Successivement on s’était rendu aux portes de l’hôtel d’Angleterre, de la Poste, du Nord et du Vieux-Palais, et partout on avait reçu la même réponse : « Rien de libre. Impossible de