que vous allez partir ? Regardez-moi, vous n’osez pas dire le contraire.
J’étais atterrée.
— Qui vous a dit cela ? murmurai-je.
Je repris vivement :
— Eh bien ! quand cela serait ? N’ai-je pas le droit de partir ? Ne suis-je pas maîtresse de mes actions ?
Il s’avança. Je n’étais pas encore calmée, je bondis vers lui :
— Vous n’entrerez pas, m’écriai-je, je suis chez moi !
— Ah ! vous êtes chez vous !
Il me regarda d’un air que je compris aussitôt. En effet, je n’étais même pas chez moi dans cette chambre, si on voulait suivre les rigueurs de la loi ; j’avais donné le cottage à cet homme. Je m’écartai devant lui, il alla à mon petit bureau, prit la lettre que j’avais écrite à Madge, il en lut la suscription.
— Ce n’est pas pour moi, mais j’en comprends assez long. Vous expliquez votre départ ; très bien, mistress. Ce départ est inutile.
Je me dirigeai du côté de la porte, il vint à