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Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/134

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IX

Le lendemain, je me levai de très bonne heure ; je fis ma chambre moi-même, pour éviter de parler à cette Juliette, qui avait été cause de la terrible scène de la veille. La pauvre fille, c’était par trop grand intérêt pour moi qu’elle avait averti de ma fuite mon plus mortel ennemi. Hélas ! sans elle, j’aurais pu me dérober à toute cette honte : je serais devenue libre.

Je me mis à la fenêtre ; l’atmosphère me semblait étouffante dans l’appartement. Au dehors, l’air était doux ; un beau soleil, beau relativement à la saison, éclairait le ciel. Il