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Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/145

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affaires marchaient à souhait, mieux même qu’au temps de mon mari.

On fit plusieurs améliorations dans le cottage et dans les forges. James s’était arrangé de manière à livrer tout son fer à Londres pour ne pas s’éloigner pendant longtemps de chez lui.

Au printemps, il me rendit ses comptes comme il le faisait autrefois à sir Veedil. On pouvait se considérer comme au plus haut point de prospérité commerciale.

Il me demanda conseil à propos d’un contremaître à prendre. Il ne pouvait suffire au travail de bureau qu’il repassait souvent à mon père ; celui-ci ne s’en amusait pas beaucoup et me le donnait à faire, à son tour, en cachette.

Je chargeai Hortwer de nous chercher un homme de confiance. Ma principale occupation durant tout cet hiver avait été de rendre Madge la plus séduisante des épouses. Ce n’était pas difficile ; mais je savais que si je ne surveillais pas ma sœur, elle se laisserait aller à son naturel paresseux.

Pour plaire à un mari comme le sien, elle avait si peu de frais à faire, prétendait-elle,