Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/193

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Il continua :

— Hortwer est amoureux autant que le comporte son naturel tranquille. Ce gros homme a assez de la vie de célibataire. Il trouve qu’un enfant c’est très joli, qu’une femme c’est encore plus beau, et qu’il s’entendrait très bien à avoir l’un et l’autre. Il parle de sa petite maison déserte de Wolwich… le jardin a des roses en quantité qui ne sont jamais cueillies ; les araignées font leur toile dans tous les coins des chambres ; sa gouvernante est insupportable… Enfin, il lui faudrait une femme ayant des goûts modestes comme les siens, qui cueillerait ses roses, nettoierait son salon et dirigerait sa gouvernante pendant qu’il irait soigner ses malades.

— Il vous a dit tout cela, James ?

— Oui, chère Ellen, et à vous aussi, dans la lettre que vous avez eu soin de ne pas lire.

— Dès que la nourrice aura pris Henry, j’irai chercher cette lettre.

— En attendant, donnez-moi un peu mon baby.

— Non, vraiment, vous voyez bien qu’il dort !