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Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/220

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XIII

J’avais fait appeler mon père auprès de mon lit.

Hortwer, radieux, était debout, tenant ma main avec un solennel respect. Cette crise terrible, qui avait duré toute la nuit, avait abattu mes forces. Cependant, il m’en restait encore, puisque je dis au docteur d’une voix calme :

— Je désire que la cérémonie se fasse le plus tôt possible.

Mon père ajouta :

— Rendez ma fille heureuse, car elle ne l’a jamais été.

Il y eut un long silence. Le docteur baisa ma main et murmura :