Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/23

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II

La vie s’écoulait tranquille au cottage de Peddry : les matinées se passaient, pour Madge, en courses à cheval, avec son père. Ces courses lui faisaient une excellente santé. Moi, jusqu’à l’heure du repas, j’étais tout entière aux écritures de bureau. L’après-midi, je m’occupais de l’éducation de ma sœur et des travaux du ménage. Mon mari, bien qu’il fût d’un tempérament délicat, ébranlé par la moindre secousse, veillait constamment à son usine. Il allait et venait sans cesse du cottage à Londres et de Londres au cottage. Il était souvent obligé de faire un voyage dans les villes où se trouvaient ses correspondants.