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LA FILLE DE NEIGE


Mie Cathe, la Berrichonne, était une bonne vieille dont la coiffe, l’esprit et le nez se trouvaient toujours aussi pointus. Mie Cathe m’avait nourri, je l’aimais tendrement, et encore, à quinze ans, je n’eusse pas changé Mie Cathe pour une jolie femme. Son principe d’éducation, vis-à-vis de moi, se résumait dans ceci :

« Cours… sans déchirer tes pantalons ! »

Notez que j’avais des pantalons indéchirables se composant, d’un château pour la jambe droite, d’une ferme énorme pour la jambe gauche et d’une fortune assez ronde pour servir de ceinture solide.

Je poussais comme un froment exceptionnel entre Mie Cathe et mon précepteur, le cousin