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Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/88

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— Enfin, l’air est donc empoisonné dans le cottage ? murmura Juliette ; tout le monde y prend du mal.

Juliette rangea, épousseta les meubles autour de moi, elle ferma la fenêtre et se retira quand je lui eus donné des ordres pour le travail du matin.

Une fois seule, je courus à la porte de Madge et lui dis que je m’arrangerais de façon à l’empêcher de paraître, au moins, pendant le déjeuner.

Elle me remercia et n’ouvrit point. J’entendis clapoter l’eau dans sa cuvette ; je compris qu’elle baignait ses yeux rougis par les larmes.

Edgard, lui, ne s’aperçut pas du changement de mon visage ; cependant, il allait un peu mieux. Il put causer de ses affaires avec moi ; il me demanda si les lettres étaient prêtes à expédier. Je lui répondis que je ne les expédierais qu’après le déjeuner.

Je relevai ses coussins, je lui fis boire une potion qu’il prenait habituellement à cette heure-là et je le laissai avec le docteur Hortwer.