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Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/100

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Mme Mathilde Saint-Clair, la grande pianiste…

Je me lève brusquement.

— Permettez, cher Monsieur. Il faut laisser le nom de cette dame en repos. Il s’agit de votre femme, rien que de votre femme pour le moment. Vous avez découvert, ou cru découvrir que Mme Noisey était amoureuse de moi et vous venez me le reprocher, c’est trop naturel… Mais quel conseil voulez-vous me demander à présent ?

Je me promène de long en large pour me dégourdir les jambes. Il est évident que je me bats demain. C’est un nouveau système d’ironie. Il est très bien, ce Monsieur, j’admire sa ligne et s’il est aussi fort aux feintes de l’escrime… J’aurai du fer à retordre. Me voilà propre : je lâche la femme, je pense avoir la paix et le mari me tombe sur les bras…

Noisey ajoute d’un ton soumis.

— Je viens tout simplement vous prier d’écrire un livre pour expliquer à ma femme que les hommes ne sont pas anges (il rit). Vous cherchiez l’autre jour un sujet de roman. Eh ! En voici un qui se vendra ! J’ai