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Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/245

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vous gardez pas à carreaux. Je viens pour une histoire de petite femme, la fille Léonie.

Je hausse l’abat-jour d’une lampe.

Un de ses amants peut-être ?

Je me sens une pointe de feu sur les reins.

— Léonie ? Que lui arrive-t-il ou que voulez-vous ?

Il est perplexe et me regarde en dessous avec des yeux horriblement câlins.

— Parlerez-vous, à la fin, ou je vous mets dehors ! Je n’ai pas le temps, Monsieur.

— Vous êtes vif.

Il sort un petit portefeuille crasseux, me montre une carte de couleur.

C’est un agent des mœurs, et un vrai

— Monsieur Rogès, je ne me flatte pas d’être un homme du monde, mais je suis tout sucre quand il convient d’arranger les choses. Je ne veux pas vous embêter, je suis ici pour vous être utile. (Il rit.) On n’empêche personne de s’amuser, dans notre arrondissement. Vous faites la noce et c’est de votre âge ; seulement, vous ignorez quelquefois avec qui, et quand on a une famille bien posée, ça peut créer des tas d’embarras. La