Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/276

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— Mon pauvre Rogès, m’a dit Jules Hector, vous êtes fichu car… vous ne l’épouserez pas… cette fille n’est pas à vous, ne sera jamais entièrement à vous.

— Je sais. Je l’aime… trop.

— Vous êtes devant un mur. Espérons qu’il se passera quelque chose derrière ce mur.

Mes amies sont venues aussi la voir toutes les deux. Mais je ne les en avais pas priées.

Elles sont venues, puis sont reparties, scandalisées énormément.

Une idée folle en les voyant :

— Vous me dites que je ne vous aime plus. Si… je vous aime encore dans une troisième qu’il vous faut aimer autant que moi.

La Saint-Clair s’est formalisée la première :

— Nous ne pouvons consentir à cela, mon cher Louis, parce que nous ne sommes pas aussi dépravées que vous. Julia est mon amie, c’est vrai, mais je tolère ses exagérations sentimentales pour lui éviter de fâcheuses liaisons. Une troisième, dans notre alliance, ce serait du vice.

Et la seconde s’est écriée, blanche de colère :

— Le bruit court que tu élèves un singe !