Aller au contenu

Page:Rachilde - La Jongleuse, 1900.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous plaît, que je me suis jeté à plat ventre dans la noce la plus crapuleuse !)

Je joue, moi, Madame, au milieu de la comédie de la vie, le rôle du pauvre garçon austère, embêté parce qu’austère, ne sortant guère de chez lui que pour fréquenter les salles d’hôpitaux où il palpe toutes les malpropretés humaines capables d’étouffer l’idéal, ce qui le force à demeurer un bien ignoble matérialiste.

Je n’ai pas le temps de voir venir le rêve, que déjà j’ai le désir… de m’en purger le cerveau par tous les moyens que la morale discute, mais que la police tolère.

Je loge au cinquième, près du toit, et j’ai presque la terreur nerveuse d’entendre miauler certains matous, les soirs de carnaval chez les chats, tellement l’exemple, fût-il invisible, me semble contagieux.

Cependant, j’éprouve également la terreur nerveuse des soirées de brasserie, ne fumant pas la pipe, et des rondes à Bullier, ne sachant point danser comme je crois vous l’avoir déjà déclaré. (C’était, mon Dieu, un peu pour ces différentes raisons que je cherchais à m’égarer dans les salons où l’on cause, lesquels sont quelquefois plus hospitaliers qu’aucune autre maison et conservent, malgré leurs grands