Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne suis pas un assassin ! monsieur Mathurin Barnabas.

— Ben quoi ! Moi non plus ! qu’il me répondit en tournant la tête vers un baril arrête sur le coin du deuxième escalier.

Et il harponna le baril.

Je remontai au phare, les jambes flageolantes, les paupières baissées.

J’en avais assez de voir ma vie !

Mon dîner fut court. Je brisai un morceau de biscuit, et je regagnai le chemin de ronde.

Là-haut, l’air serait plus pur.

Dans ma chambre, je fis l’inspection d’un petit mécanisme que je devais fourbir. Je donnai de l’huile aux godets pour le bon fonctionnement des régulateurs, et, mon travail fini, je me mis à lire n’importe quoi, essayant de ne plus penser aux processions macabres.

Seulement, une idée cramponnait ma cervelle.

Pourquoi diable n’avait-on pas vu passer une seule femme ?

D’abord cette idée me consola un peu. Je