Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/157

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Je pensais bien ! C’était trop tard… pour le chien !

— Vous avez des peines ? qu’elle me dit, voyant que je ne causais plus.

— Oui… je suis jamais très gai… Ma vie n’est pas belle… Vous ne pouvez pas savoir… vous… vous êtes une enfant…

— Je ne suis pas une enfant puisque vous m’appelez : Mademoiselle.

Je secouai la tête, essayant de sourire. Elle posa sa petite patte brune sur mon épaule, festonnant de ses doigts nerveux l’étoffe de mon vêtement comme elle festonnait tantôt son fichu.

— Vous reviendrez dimanche ! Nous irons nous promener du côté de la mer, et je vous consolerai, si vous avez des peines.

— Oh ! non, m’écriai-je, pas la mer… plus la mer… j’ai horreur de l’eau… ça sent la femme noyée, la mer !

— Ben quoi ? Qu’est-ce qui vous prend ?

— Ça me rend malade de penser à la mer, petite Marie !