Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/159

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de petite idée d’enfant libre, ou vicieuse

— Tu es jolie, Marie.

— Ça c’est pas vrai, répondit-elle dédaigneusement.

Ce qu’elle s’en fichait.

— Embrasse-moi.

— Non !

— Si !

— Je sais pas.

— Veux-tu que je t’apprenne ?

— Je te connais pas.

— On fera connaissance. C’est même le meilleur moyen.

— Et… la croix ? Une vraie croix d’or, vous savez.

— Veux-tu que je te donne de quoi l’acheter demain à Brest.

— Ce serait plus sûr…

— Petite p…

Le mot ne sortit pas, heureusement.

Je vis briller ses yeux à travers l’obscurité, comme ceux des gamins qui vont pleurer.